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    Busseaut mon village

      

     

     

     

     

    Monographie de 1888  écrite par l'institutrice de Busseau Mme Mazaurot.

    Édité par une Busseautoise , Elisabeth Doukhan.  ( Fille d'un élève Albert Parthiot en 1938 avec cette institutrice )

        ( Vos commentaires son les bienvenus )  

      

      

    BUSSEAU

    BUSSEAU, en latin, BUXATELLUM, bois sans importance et sans force, telle est nous semble la vraie étymologie   du nom de cette petite commune.

    Ce qui peut confirmer cette opinion c'est que le village est entouré d'un terrain maigre où poussent quelques épines et quelques buissons sans vigueur.
    Comme la culture était très négligée, il y a quelques siècles dans cette localité, les buissons croissaient jusque dans les jardins.
    Ajoutons qu'aujourd'hui encore, toute propriété est entourée d'une haie vive, plus ou moins large, que chaque propriétaire soigne, respecte et fait respecter.

    Le village de BUSSEAU est situé au nord d'Aignay le Duc et assis sur une petite montagne.Son territoire est très vaste.

    Hameau de la Grange - Didier 1634 rôle des feux du Châtillonnais - Ferme du Champ-Chevalier.Le Moulin. Ruines de l'ancien château fort, au dessus de l'église . Fontaines Miellos, - Durfaux, - des Pissoires aux chênes, - du Creux aux parc; - Charrière - Martin , - des Fontenilles, - de la Roche qui pleure, - du Réservoir, - la Bruyant, - Creux de la bolère, - des Ripets, - des Coteaux, - des Taillottes, - aux Malades, - de Lochères, - de l'Abîme, - au Diable .

    Montagne de Saint Germain au nord - est, Combes du Brevon et combe au midi, Rochers du Torlot, Rocher à l'Ane, du Clos, de la Drère, - du Coteau.

    Busseau fait partie aujourd'hui du canton d'Aignay, il est situé à 12 kilomètres du chef lieu, à 21 de Châtillon, à 73 de Dijon.  La gare la plus proche est celle de Vanvey, distance, 13 kilomètres, il est desservi par le bureau de poste d'AISEY sur SEINE ; Le chemin de grande communication, M° 11 longe le Brevon dans la plus grande partie de son cours. Outre son chef-lieu de commune, Busseau comprend 3?????????: Le hameau de Grange Didier, le Champ Chevalier et le Moulin; Le premier distant environ de 4 kilomètres, le deuxième de 600 mètres et le troisième de un kilomètre de la commune.

    Le village de Busseau occupe la partie septentrionale du canton, il est assis sur une petite montagne à sa droite un vallon étroit, assez profond où coule le Brevon et à sa gauche un vallon analogue, au-dessus Busseau et Mauvilly. Situé à une altitude de 300 mètres environ, la majeure partie du village est bâtie en amphithéâtre, sauf la partie construite au pied de la montagne. La maison commune et l'église sont situées sur une place régulière et gracieuse.                                         

    Quoique situé sur une petite montagne, Busseau à un horizon assez borné, il  est limité de toute part par les bois. Le coup d’œil ne manque pas de charme; surtout au retour du printemps, les regards se reposent sur le vert foncé des bois. Le village n'a rien de gracieux, les habitants n'ont pas cette coquetterie qui plaît aux yeux des visiteurs. La vue des bâtiments d'exploitations de vastes cours où reposent les instruments aratoires., d'autres bâtiments moins spacieux que les premiers, sont organisés soigneusement par les propriétaires. Les rue sont très étroites. Une place seulement orne le village celle dite de la Maison commune située à l'embranchement des chemins vicinaux de Saint Germain et d'Aisey. C'est là que se célèbrent la fête nationale et la fête patronale.

     Nous remarquons à quelques pas  de là les vestiges d'une tour, de construction très ancienne, rappelant les châteaux forts du moyen âge. Du haut de cette tour, on dominait tous les environs et même on communiquait par des signaux avec le château de Rocheprise. En 1830, elle atteignait encore une hauteur de 30 à 35 mètres, elle fut détruite depuis, et le propriétaire a laissé sur la  principale fondation deux assises de taille, mesurant une hauteur d'un mètre environ. De ces énormes blocs qui formaient cette tour, on a construit un mur d'enceinte d'une propriété au milieu de laquelle existait cet édifice. En Visitant le territoire, on rencontre, à chaque pas un de ces blocs qui ont été achetés par les habitants pour entrer dans la construction de quelques bâtiments ou de quelques murs.

    Le territoire de Busseau a une superficie totale de 1459 hectares, dont 315 de bois ; au sud, il confine aux communes d'origny, Bellenod, Mauvilly et Rochefort, et à l'est, à celle de Saint Germain, au nord, à celle d'Aisey-le-Duc et à l'ouest à celles de Nod et de Bremur, il est découpé par un nombre considérable de combes qui se réunissent au bas de la ferme de Champ-chevalier pour former un petit vallon étroit où descend la rivière du Brevon . L'ensemble du territoire est très accidenté et occasionne à l'agriculture de grandes difficultés. Les coteaux et les collines qui bordent les combes sont : les uns, couverts de platations ou de bois, les autres, livrés à la culture ou pâturage.

    La rivière du Brevon sort du village d'Echalots, coule parallèlement à la Seine, se perd près de la ferme de Refuge, territoire d'Etalente, reparaît à 2500 mètres plus bas à la ferme de Brevon, territoire d'Aignay le Duc, arrose Beaulieu, Rochefort et Busseau et tombe dans la seine à Brémur ; après un parcours de 26 kilométres. Le Brevon reçoit le ruisseau de la Gadouelle, puis les eaux du creux de la Bolère provenant dit-on du village de Mauvilly et de quelques sources qui se perdent et reparaissent près de la ferme de Champ-Chevalier, où il existe véritablement un puits d'une profondeur étonnante ; on a maintes fois cherché à connaitre cette profondeur, mais jusqu'ici, personne ne peut en donner une mesure précise. Il a été observé que les eaux de cette sorte de gouffre jaillissent sans cesse et lors des crues  on a constater que ces jaillissements étaient toujours réguliers.

    Le territoire de Busseau n'offre aucune curiosité naturelle, ni vue pittoresque, ni grotte, rien en un mot

                                                    Liste des lieux-dits :

                                                    Section A .

    Les champs du grand chemin, les Bouchots, Champ coing, Brosse Choreau, les Travers, Vaux des charmes, Champs au pommier, au Contour, Champs de l'Epine, Bouchot à la Cognée, Combe aux chevaux, Champ l'alouette, les Bas, les Bruyères, la Pelleronne, Sous l'Orme, la Tête Margot, le Therreau  abianne, en l' Elourcier, champs derrière la borne, les Rochis, les Aigusons, les Essards, les Roches brûlées, en Larbues, les Bandes, en Saroblon, Champ Chariot, Bouchot à la carpe, en Clas forêt, la Gabelée, les Anglots , Champ rouillés , les Côtes, les Clais - Jean- Massone, la Laume, En Lilotte, Côtes Chaudot, la Roche à l'Ane, etc.....

                                                     Section B .

    Les Côtes de Noué, la Mairie, l'envers, le Creux de Parc, la Combe aux vieux, Les Herbues , le Murger Monni, la Brosse Durand, le Champ rouge, Combe au Crotot, les Angles, Champ Carreau, le Cornouiller le Champ Cornu, la Bande au loup, le champ Morillon, champs à la Brebis, Champ Fauviot, le Poirier rouge ,l'Adroit , les Rochiots, Monney, la Potelle, le Champ à la paille, Channot, Champ rond, Courtacon, etc.....

                                                   Section C .

    Les Ripets, La Commèle, les Laverottes, Combe d'Origny, Flagelot, les Taillottes, Montmorots, Voie au sardin, Combe aux prêtes, Colbe Fatiot, Combe pierreuse, en Farge, en Combe peau, les Lochères, etc...

                                           Il ne serait pas sans intérêt de rechercher l'étymologie des lieux-dits du territoire de chaque commune.                Ces noms n'ont pas été donnés au hasard comme on le pense communément, ils sont dus ordinairement soit à la nature du sol ou sa situation, à son aspect ou a un souvenir passé.                                    Les lieux dits sont plus nombreux, à Busseau, semble t-il que dans certains villages.                                                           Voici ceux que nous avons relevés: Les Laverottes, Combe pierreuse, ces noms viennent évidemment de ce qu'en ces endroits les laves et les pierres y sontcommunes. L'Adroit et l'Envers, ces noms sont dûs à leur situation . Le Bouchot à la Carpe, Champ rond et  Champ rouge, ces désignations proviennent, les 2 premiers à la forme du territoire et le 3ème à la couleur du sol, nous n'avons cité que quelques uns de ces lieux - dits, ceux dont nous pouvions expliquer l'origine ; il en est bien d’autres encore ; mais nous ne voulons point entreprendre d' en donner une explication qui pourrait être erronée.                       Cependant nous ne terminerons pas cette momenclature sans citer encore un lieu dit, qui se trouve sur le territoire de Busseau :                            La Gadouelle ; c'est là d'après la tradition, le lieu de réunion des sorciers des environs qui y tenaient leurs sabbats, ce passage a été lontemps redouté des voyageurs, tant à cause de la raison que nous venon d'exposer que parce qu'il était lieu de refuge des voleurs et des assasins.   

     Ne convient - il pas, avant de quitter ce chapitre, de parler des productions de la commune, du travail de ses habitants, de leur manière de vivre ? -  Busseau est un pays agricole, tout le monde travaille dans les champs, excepté quelques bûcherons; quoique la culture y est faite avec assez de goût et d'intelligence, la production n'a pas encore atteint tout le développement, il nous semble qu'il reste à cette population active et laborieusement bien des améliorations à faire.   Voici le tableau des diverses productions locales établi d’après le statistiques agricoles de 1886 à 1888

    Désignation des cultures :   Blé Superficie cultivés 140  Production moyenne à l'hectare en hectolitres 11 production totale 1540 h.  

                                                                                                                                                                                              Seigle Superficie cultivée 3, production moyenne à l'hectare en hectolitres 12 hect production totale 36

     Orge , superfie cultivée 4, Production moyenne à l'hectare en hectolitres 12.5, Production totale 40.

    Avoine , Superficie cultivée 140, production moyenne à l hectare en hectolitres 9, production totale 1.260.    

     Pommes de terre superficie cultivée 25, Production moyenne à l'hectare 50 Quintaux , 1250 Quintaux                                               

    Betteraves fourragère superficie cultivée 15, production moyenne a l'hectare 90 Quintaux , Production totale 1.350 Quintaux .             

    Tréfle Superficie cultivée 20, production moyenne à l'hectare 30 Qintaux, 600 Qintaux.

    Luzerne 20, production moyenne 40 production totale 800  Quintaux

    Sainfoin superficie cultivée 25, production moyenne 40 , production totale 1.000 Quintaux . 

     Prés naturels 1ère coupe superficie cultivée 40 , production moyenne 40 , production totale 160 Quintaux.                                                    

    Lait ( en hectol) production totale 839 hectol. valeur tot.12.592. 

    Laine ( en quint.)production totale 8 quintaux 72, valeur tot.2.790,40

    Ce tableau montre que la production moyenne du blé par hectare augmentera rapidement si les cultivateurs savent utiliser les engrais chimiques et si surtout ils comprennent les avantages de la culture intensive.

    La population de Busseau n'est point débauchée. Les familles y sont généralement aisées, on peut constater qu'il n'existe pas d'indigent dans la commune.

     

                                                             Chapitre  II

    On rencontre sur le territoire de Busseau, lieu dit Champ Carreau, des débris de construction, des pierres taillées posées en ligne. On rapporte que dans cet endroit existait une chapelle qui fut incendiée dont il serait difficile de préciser la date . Il y a une quinzaine d'années M. le Baron Henri d'Yvory, dans ses recherches archéologiques, a découvert, sur le territoire de la commune deux Tumulus qu'il a fait fouiller et dans lesquels il a trouvé un bénitier, des pièces de monnaie, un bracelet en métal recouvert d' un beau verni et des ossements humains.

    Le petit village de Busseau paraît remonter à une origine très ancienne , s'il faut en croire les dit-on ; il existait au temps de Jules César et pouvait compter 80 à 90 feux . Quoi qu'il en soit, Busseau a été autrefois une petite place fortifiée qui pouvait compter de 3 à 400 habitants.

    Nous oublions de dire que l'on a trouvé encore, il y a quelques années, dans la vallée du Brevon, au bas de Busseau, des débris d'armes et des ossements . Sur le chemin vicinal de Busseau à Mauvilly, rue Chapuzot , on a découvert des restes de constructions, une cave dans laquelle on y a trouvé une lampe de tisserand, des bandes de cheminées on a pu  constater qu'une grange avait été incendiée et que le grain s'y était bien conservé. Toutes ces découvertes nous permettent d'ajouter foi à tous ces dit-on qui rapportent que le village fut incendié et qu'à la suite du désastre une peste ou autre calamité analogue avait exercé ses ravages sur le pays et aurait décimé la population et l'aurait ainsi réduite à 10 habitants.

    Busseau fut acquis par le duc ROBERT pour 1000 livres, de Jean d'Arnay en 1272 . Le roi Jean ayant eu connaissance de ce que les habitants taillables à volonté deux fois l'an, étaient réduits à 10 pour cause de pestilence, de mortalité, ayant été pillés, dommagiés par les ennemis, peu ou quasi leur demeurant en son joyeux avènement en Bourgogne les affranchit de la main morte et ne leur imposa qu'une taille à la Saint Rémy selon leurs facultés par les lettres datées du chastel de Buxeault février 1361.

    Champ Chevalier était un fief simple qui a appartenu à Louis et à Guy Cadouche père et fils premiers lieutenants aux gardes suisses ayant entre eux servi un siècle . Charles de Ligny, leur neveu, en était possesseur en 1780 et conserve ce fief jusqu'en 178? .

    En 1466, le nommé Didier de Nod prit à cens, du capitaine châtelain d'Aisey-le-Duc, une pièce de terre de la contenance de 20 arpents, dite le champ Prévoir, qui était située dans la partie septentrionale du vaste territoire de Busseau, prés du bois Voisin ; Cette pièce de terre, tierçable envers le duc de Bourgogne, lui était advenue par défaut de paiement de ladite terre et était depuis longtemps en friche. Elle fût concédée à Didier, moyennant un cens annuel de 40 deniers, et à la charge de mettre en valeur et d'y édifier un grange et une maison pour sûreté dudit cens.

    Ces bâtiment furent construits par Didier, qui leur donna son nom. 

    En 1481, ce particulier acquit en outre, pour sa Grange-Didier, l'exemption de la banalité de four moyennant une redevance annuelle envers le Roi, de deux mesures de froment et de deux mesures d'avoine.

    En 1561, les successeurs de Didier furent expulsés de la Grange et ses appartenances et dépendances et les commissaires du Roi, en firent la revente aux nommés Antoine Pitoiset, Odo, François, Claude et Pierre Millot, Fauls Mathieu, Léonard Odin, Jean et Pierre Pitoiset, Bastien Mignet, Girard Liénard, Thomas et Thibaut Pitoiset, qui vinrent s'y établir avec leurs familles.

    D'après la cerce de 1380, Busseau compte 19 feux de serfs, 2 feux misérables, au total 21 feux, ce qui porte la population de cette époque à 105 habitants .

    La cerche de 1423 n'accuse que 2 feux solvables, 6 misérables et 4 mendiants au total 12 feux et la population de cette époque n'aurait été que de 60 habitants environ . C'était une diminution d'environ 40 habitants en moins d'un demi siècle. Cette diminution s'explique par les horreurs des guerres civiles et de la guerre étrangère, dont nos ancêtres eurent alors cruellement à souffrir,  et par les épidémies qui étaient la suite de ses guerres. Combien de villages en France, eurent le même sort ! Aussi, ne peut-on songer sans frémir à la misère dans laquelle était plongé notre pauvre pays ! Quelle fut la condition de ceux qui l'ont habité pendant cette sombre période du moyen âge, ils étaient serfs, misérables ou mendiants ?

    Que cette condition s'est améliorée depuis cette époque ! nous jouissons de tout le fruit de notre travail, si nous obeissons aux lois nous n'avons plus à subir les caprices d'un seul

                                            Liste des seigneurs

    1615 - Pierre Bommery

    1738 - Pierre Louis Cadouche,

    1766,- Françoise Marie Bart ( descendante de Jean Bart ) Veuve de Pierre Louis Cadouche.

    1782 - Claude Charles de Ligny.

                                              Chapitre III

    La première municipalité de Busseau fut constituée le 21 févier 1790 ; elle paraît fonctionner régulièrement et paisiblement ; elle se modifie peu en se renouvelant ; ce sont presque toujours les mêmes familles qui se succèdent, : des délibérations que nous avons lues ne renferment aucune motion violente.

    Le 20 Mai 1793, l'an second de la République Française le conseil général de la commune de Busseau reconnaît à l'unanimité qu'il n'y a pas de suspect, nous lisons dans une délibération à ce sujet : ( Nous avons procédé à la confection de la liste ordonnée par l'art. II de l'arrêté de l'assemblée administrative de la Cote D'Or sur les mesures de sûreté générale dans laquelle se trouvent renfermés les citoyens Jean-Baptiste latour, curé dudit Busseau en qualité de prête assermenté non élu par le peuple et Charles Felvre, ci-devant maître des comptes en la chambre à Dijon jouissant anciennement des privilèges élu maire. Dans la conduite des quels nous avons reconnu aucune tache d'incivisme . En foi de quoi nous les jugeons dignes d'une attestation de civisme et décidons d'une voix unanime qu'il doit être accordé un certificat qui fera preuve de leur civisme et les mettra à l'abri de toute recherche. )

    Nous lisons d'autre part :<< -7 novembre 1793. Le citoyen Richard Fébvre Gurgy et Rougeot, sa femme ont déclaré devoir un contrat de 4000 livres appartenant tant à la citoyenne Cadouche demeurant ci-devant à Origny et actuellement à Chatillon qu'à Guy Feançois Ligny de Bremur demeurant ci-devant à Busseau et actuellement compris dans la liste des émigrés ; ils déclarent également que ladite citoyenne Cadouche s'est réservée les intérêts dudit contrat sa vie durant, mais qu'après sa mort les 4000 livres doivent retourner audit Guy François Ligny de Brémur.>>

    <<Le 9 nivôse , an II, le conseil général de Busseau pour se conformer à la lettre du citoyen administrateur du district de Chatillon, en date du 29 frimaire à arrêté l'état général de son actif et de son passif tel qu'il suit : Actif : 436 arpents de bois dont le relevé a été fait sur les états de section.

    Passif : La commune de Busseau doit au citoyen Latour la somme de 620 livres, laquelle a été empruntée pour bâtir une maison rectorale et ce avec autorisation . Ledit citoyen Latour a envoyé ces titres de créance au directeur général de la liquidation à Paris .---

    Le 11 Germinal, an II, le citoyen Latour Jean Baptiste déclare qu'il renonce à l'habitantage de la commune de Busseau, qu'il se propose de demeurer provisoirement à Bellenod, en attendant qu'il puisse fixer sa demeure aux environs d'Ancey - le - Grand, lieu de sa naissance, district de Beaune ; il déclare en outre, qu'il a cessé ses fonctions curiales dans l'église de Busseau aussitôt qu'elle a été déclarée nationale .>> 

    Pendant cette année de 1793 et les années suivantes la commune de Busseau fournit des réquisitions de toutes sortes ; chevaux, bœufs, fourrages, froment, seigle, farine et autres grains.

    Pendant les invasions de 1814 et 1815, Busseau eut à souffrir des déprédations des armées alliées, les Cosaques et les Autrichiens.

    En 1870, Busseau n'eut que peu à souffrir de l'invasion allemande, le village fut occupé par nos ennemis après la signature de l'armistice, et seulement quelques jours . Cette guerre apporta le deuil dans plusieurs familles : la moitié de ceux qui allèrent défendre la Patrie ne revinrent pas.

    Nous continuons ce chapitre par la description des monuments qui existent dans la commune. Ils sont peu nombreux :

    L’église construite en 1836 n'appartient à aucun style, elle n'a rien de bien remarquable, si ce n'est comme nous l'avons dit plus haut, que cette église forme avec la maison commune et le logement de l'instituteur, une place régulière et gracieuse.
    Dans le cimetière existe une croix dont le piédestal est sculpté sur 3 faces et porte sur l'une d'elles l'année de son installation ( 1.549 )

    Terminons ce chapitre par deux listes, celle des prêtres qui ont occupé la paroisse de Busseau depuis 1674 jusqu'au moment où elle devient succursale de St Germain et celle des Maires depuis la révolution

                                           Liste des prêtes

    Semelle François               1674  à   1698

    Sairet Michel                     1698  à   1698

    Jonard Charles                  1698  à   1707

    Point de prêtre                  1707  à   1710

    Fortot Henri                      1710  à   1726

    Chamezeau                       1727  à   1729

    Vautherot                          1729  à  1762

    Prieur Jean                        1762  à  1785

    Latour Jean Baptiste           1785  à  l'an II

     

                                            Liste des Maires.

    Quantin Augustin                1790  à  1791

    Armédey Jean                     1791  à  1792

    Febvre Charles                    1792  à l'an XI

    Moris Jean                          An, XI à l'an XIII

    Quantin Augustin                 An, XIII à 1808

    Vermant Nicolas                   1808  à   1819

    Quantin Vincent                    1819  à   1831

    Courboulin Philibert               1831  à    1834

    Quantin Vincent                    1834  à    1853

    Benoit Etienne                      1854  à    1855

    Bourgin                               1854   à   1855

    Quantin Edme                      1855    à   1870

    Quinet Vorles                       1870    à    1870   (par interim)

    Courboulin Alexis                  1871    à    1878

    Voizeut Edme - Paul              1878    à    1884

    Quinet Vorles                       1885    à    1885

    Vermant Ambroise Nicolas     1885    à    1888

    Rousselot Désiré                   1885   à     ......

                                               Chapitre IV

    Il est certain que Busseau possède une école depuis longtemps, ainsi nous avons pu retrouver les noms des maîtres qui ont enseigné depuis le fin du XVI siècle jusqu'à nos jours

    Qu'était l'école d'autrefois ? Nous ne saurions le dire, les archives communales ne renferment absolument rien à ce sujet .

    Nous savons seulement que l'école s'appelait rectorat .Le maître s'appelait recteur. Nous retrouvons, dans les états civils un marché passé entre Moniot Nicolas recteur d'école et les habitants de Busseau, en date du 4 janvier 1688 ( voir, à la fin, copie r ce marche )

    Nous lisons d'autre part une délibération en date du 5 octobre 1788, que nous reproduisons mot à mot : <<- Ce aujourd’hui'  cinq octobre mil sept cent quatre vingt huit, Nous soussigné Jean Moris , Marchand à Busseau et Jean Armédey aussi Marchand à la Grange Didier, tous les deux fabriciens en exercice de l'église dudit Busseau, et désirant seconder la louable intention des habitants dudit Busseau et Grange Didier à l'effet de pourvoir au logement du recteur d'école avons accepté et acceptons avec le Sieur Jean Baptiste Latour curé dudit lieu les offres des habitants qui consistent en ce que nous dits fabriciens nous nous chargions de deux près attachés à la marguillerie de ladite paroisse, ainsi que l'héritage de Latour, à la charge de payer annuellement un cens de 20 sols affecté sur ledit héritage de Latour et de faire construire et entretenir une maison rectorale convenable et comode pour l'instruction des enfants, en vertu du pouvoir que nous donnent lesdits habitants de faire tout échange et emprunt nécessaires à cet effet et d'en payer les intérêts avec le produit desdits héritages qui seront amodiés après trois publications au plus offrant et dernier enchérisseur ; conséquemment la fabrique dudit lieu demeurera en jouissance desdits héritages aux charges et conditions ci dessus et en cas que le produit desdits héritages ne soit pas suffisant pour payer les intérêts dudit emprunt, lesdits fabriciens feront tous les ans, le jour des trépassés une quête pour parfaire lesdits intérêts, ce que nous approuvons tout en autorisant lesdits fabriciens, à faire conjointement avec ledit Sieur curé, tout traité et convention nécessaire pour la construction de ladite maison rectorale et l'amodiation des héritages dont observent lesdits habitants de Busseau et grange Didier, que comme le présent traité ne sortirait point son plein et entier effet et serait désapprouvé de Monseigneur l'intendant.Busseaut mon village

     Nous nous dévêtons en faveur de ladite fabrique qui entrera au 1er janvier de l'année 1789, en jouissance de ces héritages à la charge de fournir et entretenir la maison rectorale.

    En ce qui contient une aliénation de fonds communaux qui est contraire à l’édit de 1749 qui défend aux communautés d'aliéner, ils entendent et déclarent par ces présentes, recenser lesdits héritages mentionnés dans le traité ci-dessus envers ladite fabrique de Busseau qui paiera annuellement entre les mains des syndics en exercice de ladite communauté un cens de 4 sols, ce que lesdits curé et fabriciens acceptent et approuvent. en foi de quoi ils se sont soussignés avec Nous, aujourd’hui six décembre mil sep cent quatre vingt neuf . Signatures suivent.

    Depuis 1726, Busseau eut toujours un instituteur. Voici la liste des Recteurs et des Instituteurs qui se sont succédé à partir de ,1588.

                   Liste des Maîtres et des Instituteurs.

    Moniot Nicolas 1688 à Interruption.

    Lobreau Frédérique - 1726 à 1740                                                           Guilleminot Jean     - 1740 à 1741                                                           Chamerois Robert   -  1741 à 1785                                               Bernard  François    - 1785 à 1788                                                    trotin Nicolas           - 1788 à l'an IX                                                 Moris Jean, mistil. an IX à 1805, nommé Maire .                                                                                       Philibert Courboulin , 1808 à 1817                                                 Barsot Nicolas 1817 à 1833.                                                              Elie Victor 1833 à 1843 .                                                              Burtey Jean Baptiste 1843 à 1852.                                                  Jarrot Jean Baptiste 1852 à 1855.                                                     Dard jean Baptiste 1855 à 1858 .                                                  Viardot Léopold 1858 à 1861 .                                                      Laurent Martin 1861 à 1862 .                                                       Morisot Thomas 1862 à 1863 .                                                     Perraut Adolphe 1863 à 1868 .                                                     Guenin Théophile 1868 à1873.                                                   Terrillon Gustave 1873 à 1876 .                                                Jacquinet Constant 1876 à 1880 .                                                       Breton Nicolas Alexis 1880 à 1887 .                                                  Colas Maximilien 1887 à ..../  

    Jusqu'en 1840, les recteurs d'école ou instituteurs ont exercé des fonctions accessoires pour leur aider à vivre.                                                      En 1808 nous trouvons une délibération du Conseil municipal que nous rapportons :

                                     Convention de L'instituteur.

    << Le 23 octobre 1808, nous, Membres du Conseil municipal et autres habitants de la commune de Busseau, blés, d’après la convocation et sous la présidence du St Nicolas Vermant, Maire de ladite commune, à l'effet du pouvoir au remplacement de l'instituteur dont la place est vacante depuis plusieur années :

    Considérant que le défaut d'instruction expose les enfants à se démoraliser et que l'ignorance est la source d'un grand nombre de désordres qui règnent dans la société, avons,  délibéré qu'il était urgent de remplir ladite place d'instituteur.

    Sur ce qui a été représenté, par note dit Sieur Maire que le Sr. Philibert Courboulin propriétaire audit Busseau se présentait à cet effet :

    Considérant que ledit Sieur Courboulin a exercé les fonctions d'instituteur dans la commune de Mauvilly pendant plusieurs années avec autant de zèle que de capacité, avons agréé et agréons ses offres est l'invitons à persister dans cette louable intention de se dévouer à l'instruction de la jeunesse.

    A l'instant à comparu ledit Sieur Courboulin qui a promis de remplir les fonctions d'instituteur dans ladite commune d'après la convention suivante :

    L'instituteur aura pour revenus fixes :

    1° La somme de deux francs qui lui seront donnés par chaque habitant, tenant feu, lors de la distribution des affouages.

    2° La jouissance de la maison rectorale et d'une chènevière et jardin qui avoisinent ladite maison.

    3° Les mois d'école lui seront payés comme à St Germain chef lieu de la succursale.

    4° Il aura pour salaire des fonctions religieuses :

    Un franc 50 centimes pour les mariages.                                           idem                        pour chaque service de mort,

    Deux francs pour la façon de la fosse d'inhumation.                               Un franc pour le libéra de dimanche .                                                  Un franc pour les enterrements d'enfants .

    5° Il aura de la part des cultivateurs et propriétaires, trois gerbes de grain, une de blé conceau, une d'orge et une d'avoine. à la charge par ledit instituteur de remplir les fonctions de marguillier, conjointement avec celle d'instituteur et d'assister.

    Monsieur le Desservant dans toutes ses fonctions éclésiastiques. Ledit Sieur Courboulin ayant pris connaissance de ladite convention, l'a acceptée et s'est engagé à remplir lesdites fonctions d'instituteur et de marguillier dans ladite commune de Busseau, avec toute l'exactitude possible, à commencer le 1er novembre 1808 et continuer jusqu'à la révocation de la dite convention de part et d'autres, En foi de quoi, il s'est soussigné avec nous, les jours, mois et an que defsus.>>    Signatures suivent : 

    Sous le gouvernement de juillet le traitement fixe s'éleva à 200f Le taux de la rétribution scolaire resta le même que précédemment c'est à dire que cette rétribution était fixée à cinquante centimes pour les premières abécédaires, à 0,50 pour les 2° la lecture, à 0,50 pour ceux qui écrivaient;

    De 1851 à 1864 l'Instituteur de Busseau reçoit 600f et son traitement est ensuite porté à 700f, en 1873, il arrive à 800f, enfin le loi de 1876 apporta à tous les traitements les améliorations dont nous jouissons actuellement.

    En 1833 la maison rectorale exigeait de grande réparations et la municipalité décida de construire une église, une maison commune et un logement pour l'Instituteur.

     

      Busseaut mon village

       Il nous reste pour clore ce chapitre à parler de la marche de l’enseignement primaire dans la localité.

    Busseau a peu ou point d'illettrés , et ceux que nous rencontrons dans nos tableaux de renoncement viennent d'autres contrées.

    C'est dire que depuis longtemps on sait apprécier les avantages de l'Instruction.

    L'école a toujours été fréquentée pendant l'hiver par les enfants; pendant les travaux de la campagne la classe est réduite à la moitié des élèves.

    Voici  la moyenne de la fréquentation depuis 1860. (Les registres antérieurs à cette date n'existant pas aux archives de l'école)

    1860 à 1864  -  5ans   -   5 mois   - 4  .                                            1865 à 1869 -   id      -   5 mois  -  8                                                  1870 à 1874  -  id      -   6 mois                                                      1875 à 1879      id      -   5 mois  -  8                                                1880 à 1884  -   id      -   6 mois  -  4                                               1885 à 1887  -  3 ans -   6 mois  -  7 . Ce tableau nous montre que la fréquentation augmente insensiblement il est vrai ; mais constamment et il est à prévoir que cette moyenne de fréquentation augmente encore.  Conscrits illetrés proportion pour%                                                      De 1850 à 1860 ; 10%                                                                       De 1860 à 1870 ;   5% De 1870 à 1880 ; pas illettrés.                          De 1880 à 1887  ;  10% .

    Nous retrouvons dans les états civils un marché passé entre le Sieur Moniot recteur d'école et les habitants de Busseau, en date du 4 janvier 1688 ; dont voici le texte :

    Marché du Mre Descolle 1688.                                                              Le dimanche quatrième janvier 1688, les habitants et paroifsiens de l'église St Léonart de Busseaut afsemblés en la Maison Curable dudit lieu ont promis d'accomplir ce que s'ensuit et peine d'intérêt et dépenses savoir de prendre pour recteur descolle et chantre en ladite Eglise Nicolas Monyot de leugley à charge que annuellement ils donneront audit Monyot Nicolas par quartier comme aussi de laisser a la charge dudit Moniot le Marguillage et Sonnerie en temps de Maison de ladite Eglise, à condition toute fois que cedit Monyot percevra les revenus y affectés suivant ce que lesdits Marguilliers, et sonneurs cy devant. En ont jouis et quand aux prétentions que cedit Monyot pourrait avoir pourInstruire la jeunesse. Il sera donné pour chacun des enfants qui apprendront les alphabets trois sols, à lire, quatre sols et au surplus ce qui se trouvera par raison; outre ce que defsus ledit Monyot aura les droits de percevoir l'eau Benite comme les recteurs des Escholles pour les Mariages et tous grands services pour chacun d'eux, cinq sols, ausurplus ledit Monyot fera toutes les fonctions, en sorte que le Sieur Curé et susdits paroissiens soient contents et nayant aucun sujet de plainte, à condition toute fois qu'au cas que les uns ou les autres desdites parties en désirerant pafser acte soit pardevant Notaire ou autrement les refusants en supporteront les intérêts et dépenses : Le tout accordé par Mre Edmé Bossu, fabricien de la susdite eglise, François Quentin. Jacques Emonot, charle Cousturier, phale Roley tant pour ceux que pour les absents, lesdits : Bossu et Quentin se sont soussignés, et quand aux autres ils ont déclaré ne le savoir enquis en présence et du consentement du Sieur Semelle curé aussi soussigné avec ledit Monyot et le Sr Charle Milot recteur deschole a St germain. Il a été aufsi accordé audit Monyot par lesdits paroissiens un logement convenable à sa condition et franc de taille.    Fin

      

                                                                                                           

                                                                                               

      

     

     

     

      

     

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